Le hasard faisant parfois bien les choses, le vol pour Siem Reap du lendemain matin, initialement prévu à 6h30 avait été reporté 3 heures plus tard. Ce qui laissait donc tout le temps nécessaire pour profiter d’un petit déjeuner au bord de la piscine. Le pain est délicieux dans les parages, et cela n’a fait que se confirmer tout au long du voyage. Comment ne pas aimer un pays qui sait faire du bon pain, je vous le demande ! De plus, ma tête de linotte ayant oubliée de prendre en compte le décalage horaire d’une heure par rapport à Hong-Kong, ce petit moment de plaisir matinal fut donc rallongé d’autant. Un mal pour un bien ! Je profite bien de ce paysage que j’aime déjà tant, mais le vol est rapide : à moi les temples d’Angkor ! À l’arrivée, le scénario du chauffeur de taxi se répète, mais je suis rodée, je l’écoute d’une oreille, (je préfère ne pas le croire, à juste titre, quand il affirme qu’on ne peut pas rejoindre les temples depuis l’hôtel en tuk-tuk, et qu’il offre ses services à la place) et me concentre sur le paysage bien vert. Je me dis que la route n’est pas trop mauvaise, jusqu'à ce que le sable rouge la remplace.
L’hôtel est charmant avec son jardin luxuriant. Je m’attarde le temps qu’il faut (je lorgne vers la piscine) mais l’appel des temples est le plus fort. Nous négocions un tuk-tuk pour l’après-midi, qui après nous avoir déposés dans un restaurant local pour un déjeuner à nouveau succulent (salade de nouilles au poisson fumé, curry de légumes et poulet and amok fish, servis dans des noix de coco), nous conduisit sur le site des temples d’Angkor.
Il est assez tôt dans l’après-midi, et afin d’éviter le célèbre Angkor Wat aux heures les plus chaudes, et ce faisant prolonger le suspense, nous lui demandons de s’arrêter au pied de Phnom Bakheng (http://www.angkorvat.org/temples/phnom_bakheng.html). Un panneau nous propose de monter à dos d’éléphant pour 20 USD, mais aucun éléphant en vue ! Je ne vais pas débuter une description ni un historique de chaque temple visité, (d’autres l’ont déjà fait avant moi, et beaucoup mieux que je ne pourrai jamais le faire).
Le temple n’est pas accessible directement. D’ailleurs on ne le voit même pas du bas de la colline ou le chauffeur de tuk-tuk s’arrête. Aucun touriste dans les alentours, et devant nous, une montagne à grimper. Enfin, une colline, disons. C’est un temple-montagne, qui s’élabore en plusieurs paliers. Heureusement la montée se fait à l’ombre des arbres, mais l’on devine par endroit la campagne environnante. Sans être tout à fait en haut encore, le point de vue est tel qu’on se prépare à un étonnement encore plus grand une fois au sommet. Et on ne peut pas être déçu ! On en oublie la montée un peu raide. Autour des ruines, nombreux sont les travailleurs qui coupent les herbes folles, et nettoient le lieu sacré. Mais le temple reste malgré tout inaccessible au premier abord. En effet, il faut quasiment escalader les marches pour y entrer. Hautes, raides et étroites. Il ne faut pas avoir le vertige. Je monte presque à genoux, mais je monte. Et au sommet, quelle vue !
Et quel calme. Je me crois seule au monde. La descente (sur les fesses) est toute aussi amusante. De retour en bas, il faut faire le choix entre pousser un peu plus loin sur la route et découvrir Angkor Thom, ou bien rebrousser chemin et rejoindre la foule sur le magnifique site d’Angkor Wat. Préférant réserver une matinée à la visite du premier, nous poursuivons sur Angkor Wat, qui bénéficiera de plus de la lumière de fin de journée en fin de visite.
Le temple attire les foules et pour cause. Il est vraiment impressionnant, et remarquablement entretenu. Le monde entier est représenté au milieu des ruines, des touristes chinois, aux nonnes coréennes, des Français aux Japonais, on entend toutes les langues. Je préfère laisser parler les images.
Ainsi que celles prises le lendemain matin au lever du soleil (où l’on découvre que les touristes sont sacrément matinaux !)
Je n'ai jamais vu d'aussi belles photos d'Angkor ! Plus de photos, plus d'articles, on s'en lasse pas :)
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