dimanche 31 juillet 2011

2 years anniversary

2 years. It's been two years already. I landed in Hong-Kong on July, 30th, 2009. Spent my first nights in the depressing and ugly Wesley hotel. Couldn't stand the overwhelming heat and humidity. Missing Tokyo. And counting the weeks until I would leave this city. And started this blog to share the experience. Who would have thought that two years after, I'd still be here? Keeping this blog up to date. Enjoying myself. And not planning on returning. (wherever I'm bound to return)



I've celebrated the year of the Tiger, then the year of the Rabbit. How many more are yet to come?
I've lived in Tin Hau, Sheung Wan and Mong Kok. Where will I end up next?
I've travelled in Malaysia, China and Indonesia. Where should I travel to now?

So many questions. And I'm glad to ignore the answers

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dimanche 24 juillet 2011

Bref apercu de Bali - Ubud

De Bali je n’ai qu’une vision restreinte. Meme si je peux affirmer que j’ai parcouru le pays quasiment du nord au sud, cela ne voudra pas dire grand-chose.
Une carte expliquera peut-etre le trajet : de Gilimanuk à la pointe ouest, on longe la cote (Mendaya, etc) puis on entre dans les terres jusqu’à Ubud, au nord de Denpasar


Voilà, j’ai tellement tardé à écrire sur ma courte expérience de Bali que j’en ai presque oublié mes impressions. Ca évitera peut-être que je sois trop dure avec Ubud (LE lieu touristique par excellence. Premiere fois depuis une semaine qu'on voit plus d'Occidentaux que d'Indonesiens!). Arrivés tant bien que mal à Ubud, après un sacré trajet depuis le port de Gilimanuk. On a longé la cote et vu des paysages magnifiques, dignes des plus beaux livres de photos. Imaginez… au premier plan, les rizières, puis juste après, la plage, les palmiers, et la mer. Le trajet est long, et à l’image précédente s’ajoute le coucher de soleil. Il vous faudra tout imaginer, car aucune photo n’appuie mes dires (une fois n’est pas coutume). Je détourne la tête un instant de ce spectacle auquel je ne m’habitue pourtant pas, pour découvrir des rizières en terrasse infinies…  Un petit aperçu qui donne envie de voir du pays !
Arrivée à Ubud de nuit donc, on prend le premier hôtel venu. J’ai faim, j’ai soif, je suis sale et fatiguée. Pour le premier diner à Ubud, on comprend rapidement qu’on est passé au standing supérieur. Alors autant en profiter :


On définit le programme du lendemain : trouver un hôtel meilleur marché, avec piscine malgré tout, puis on verra. Le guide indique quelques balades, ca fera bien l’affaire.
Petit déjeuner dans un agréable jardin, au soleil (non loin d’un groupe de Français qui n’arrêtent pas de se plaindre, pour changer), puis en avant pour la recherche d’hôtel. Il y a peu à parcourir pour atteindre les hôtels que nous avions repérés, mais sur le chemin, on se fait héler une bonne dizaine de fois « taxi ? very cheap» « hello, taxi ? where do you go ? » »No ? tomorrow then ? ». Au moins ici, on n’a pas à s’inquiéter pour trouver une voiture. Elles sont là avant même qu’on n’en ait besoin ! On check un ou deux endroits, demande à voir la chambre. Hop, le tour est joué. Warsa's Garden Bungalow. Un bungalow charmant, dans un cadre idyllique, piscine, pti dej inclus, pour 250,000Rp. (J'ai depuis longtemps cessé de me fier aux pris indiqués dans le Lonely Planet)  La chambre est simple, mais à ce prix là, on ne pouvait espérer le Ritz. Et puis dans la rue la plus touristique de la ville, Monkey Forest Road, tout est dit. 




Passons à la suite du programme. Visite du sanctuaire de la monkey forest. Les macaques sont ici facétieux. L’endroit est bien agréable. Protégés du soleil par les arbres, on se balade tranquillement, s’arrêtant devant les différents temples. On peut entrer dans le plus grand d'entre eux, mais il faut revetir un sarong (comme c'est le cas dans la plupart des endroits (par exemple à Borobodur). 







Mais ce qui attire surtout ici, ce sont les singes. On resterait des heures à les observer. Question photo, l’idéal est de venir tôt le matin, ou en fin d’après-midi (classique quoi), mais c’est vrai qu’il est aussi agréable d’être à l’ombre durant les heures les plus chaudes. D’ailleurs, vous le verrez plus bas, les singes aspirent eux aussi à un pti bain !






On ne préviendra jamais assez les visiteurs : gardez bien vos affaires cachées. En une petite visite, j’ai pu voir un singe sauter sur le sac-à-dos qu’un touriste portait sur le dos afin de prendre la bouteille d’eau qu’il avait laissée dans une poche latérale. Le singe s’est bien sur enfuit avec. Un peu plus tard, un singe a cherché à prendre la sacoche d’un autre visiteur. Heureusement que celui-ci a réussi à la maintenir fermement. Mais le combat était serré et l’issue incertaine ! Mais la meilleure fut sans doute ce singe qui s’enfuit avec les lunettes d’une jeune femme. On le voit sur la photo, en dépit de des efforts de la propriétaire, le singe n’a jamais consenti à rendre son butin. Il l’a même narguée en essayant les lunettes. Pas bête !



Apres un dejeuner copieux (et délicieux)



Nous avons entrepris une promenade dans les alentours d’Ubud. Au départ de la Monkey Forest, à travers les rizières, en passant par le village des artistes. (peut s’appeler artiste qui veut)


Promenade on ne peut plus agréable, même si à vouloir couper à travers champs on s’est retrouvés coincés au milieu des rizières ! On fait marche arrière, qu’à cela ne tienne ! C’est la fin de journée, la lumière est belle, un vrai bonheur.  Les enfants font voler des cerfs-volants gigantesques, il y en a des dizaines, haut, très haut dans le ciel. C’est vraiment la saison !



En fin de journée, piquer une petite tête dans la piscine à l’eau bien fraiche, ca fait du bien. Bien sur, je m’empresse de refaire la même chose dès le lendemain matin, sitôt le pti dej (pris sur la petite terrasse du bungalow) avalé. Un passage rapide au marché d’Ubud, qui n’a absolument rien d’authentique et complètement touristique, où malgré mon envie je n’ai rien trouvé à dépenser. Et voila qu’il est déjà l’heure de prendre la voiture pour Denpasar (où se trouve l’aéroport)
Les vacances, ca passe decidement bien trop vite!








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dimanche 17 juillet 2011

Top 3 of these Javanese holidays + special guest participation

10 days in Indonesia: a mix of culture, nature and leisure holidays

To me, the highlights of the trip were :
#1 : Discovery of the hidden magnificent and unspoiled rice terraced fiels of Selogriyo region
#2 : Mount Bromo at sunrise
#3: Unexpected beach time and delicious barbecued fish on a quiet beach (Pasirputih, on the road before Situbondo)

If I had to do it again, knowing what I know now:
I wouldn't change anything

If I had to do it again, with a little bit more time:
I would have travelled from Jakarta to Jogjakarta by train, instead of flying. Probably stopping at Bogor then Bandung, taking my time.
I would have spent more days in Jogja, to better see the city and its surroundings, spending a night in Borobodur, going on a hike to Mount Merapi, discovering villages around Jogja, and testing more tasty food from Viavia cafe and other warungs
I would have stayed for a day and night of rest at the beach, before heading to Kawah Ijen
So many possibilities....

Had a great time with Yvonne, discovering this wonderful country where she lives. Time flies, and before I knew it, it was already over.

How did she experience this trip? She'll tell you herself :
"Livia, who I have known since studying abroad in Spain, came to Indonesia (...)


T. almost got arrested at Borobudur. Richard Gere decided to go the same day we did, but he was early bird. In an effort to get a shot at our Pretty Woman star, T. climbed an ancient temple that he was not supposed to. See Livia's video documentation for proof. 
It turns out Richard Gere was not the only star that day. Every Javanese school girl wanted to take pictures with Livia. In fact, at The Keraton, one lady touched her hair. 

Also at the Keraton, we discovered the wonders of Javanese traditional music, which kind of sounds like a cat dying. The dancers all seem to reach their career peak at the age of 55. One of the museum panels read that post-menstrual women are sacred, which may explain the age of the dancers, and which also makes me look forward to my golden years.

The Ramayana Ballet with a Pambanan backdrop was amazing, and long, and pyrotechnic. Although I have to say I think Rama is a bit of a jerk. He spends the whole play looking for Shinta, and then when he finally finds her, he accuses her of impurity, and asks her to throw herself into a fire. If that were me, I'd say "Sorry, Rama, there's other fish in the sea." But of course, this was back in the ancient Hindu times, and Shinta couldn't say no. Of course, there's a happy ending, she gets saved because she is in fact pure, which also is kind of unbelievable since she was in the jungle for who knows how long with a creepy older king, etc. 

We escaped near fatal death was when a dangerous serial killer who posed as a friendly guide at Taman Sari led us through an underground layer. The tunnels were full of "musicians" who were high on ganja. In the end, we paid him some money, he showed us a good Gudeg warung and we saw some pretty ruins that were leftover from the Sultans' glory days.

Jogja residents are very friendly, especially when they work for the tourism board. (They) were lucky enough to meet one on the first day just walking in the street, who they again ran into at Taman Sari. He told the real price of a becak, which despite the quantity of available becaks, is incredibly hard to get at market price. It might have something to do with my Japanese looks or Livia's Hollywood features. 

Livia is convinced that if you want to travel in Java, you must add about an hour to your estimated trip duration, because it's inevitable that you will get stopped and have to make chit chat. When we went to Borobudur, and we waited in the car, she was convinced the taxi driver didn't know how to get to Selogriyo. In fact, he found out after talking two minutes with the government official; it's just that they just spent half an hour catching up. They discovered that they have a mutual acquaitance that is somehow related to the driver. Then government official went through all his sms's (because he hasn't discovered the Add Contact function on his cell phone yet) to look up the acquaintance's phone number. In the end, it turns he had deleted the sms that bound them together. 

Our trip from Jogja to Bromo was quite a feat in itself. We are all alive. We weren't so sure, especially since the driver puts on warning signals and then passes every motor vehicle in his path, and then we saw a huge truck pulled aside after it had crashed doing the same.

Indonesians have a different concept of personal space. Case in point, I was woken up at 3:45 this morning, which I was told would happen because we needed to get into the Jeep and head to Bromo before sunrise, but then the guy started reminding me as I was taking a poop. "Miss Chen, we are waiting for you!" I heard from behind the bathroom door. 

At Bromo we met a "traveller" who may be the reason why there is a recession in Europe. He is from Spain and has been travelling on the government's expense since last November. As local Hong Kong hires who enjoy every single minute of their well-earned holidays, (our) jaws dropped when he had fully revealed the number of countries he had been to. I mentioned Indonesia's Blackberry market and I think there was a miscommuniciation because Spanish traveller became convinced I came to study Indonesian because I wanted to work for Blackberry, but really I'm just here to fight terrorists. In Sulawesi he was stopped and was probed for hours. They finally let him go when he revealed his country of origin, which is the capital of football: FC Barcelona."



a star is born



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samedi 16 juillet 2011

Road trip de Jogja a Kawah Ijen, en passant par Bromo : la classique

On nous avait prévenus, Jogjakarta c’est entre 10 et 12heures de route. Alors tu penses bien qu’il y en a des choses à dire et à voir pendant tout ce temps-là. Enfin, quand je ne suis pas endormie !

Alors en vrac :

En quittant Jogja, on aperçoit le Merapi à l’horizon, avec les champs de piments au premier plan
Sur la route, des rizières à perte de vue, on vend des cerfs-volants vraiment jolis sur le bord de la route (apparemment c’est la saison, ce qu’on a pu vérifier par la suite à Bali, où les cerfs-volants étaient très nombreux dans le ciel)
On passe par les champs de canne à sucre. On s’y arrête même une fois pour discuter avec les mecs qui travaillent dans les champs et nous offrent un morceau de canne à sucre à déguster
On s’arrête pour déjeuner dans un endroit sans intérêt, où les prix pratiqués sont le double du tarif observé jusqu'à présent. Ce n’était pas mauvais, il faut le concéder, sans être mémorable, mais ça sentait le restaurant routier pour car à touristes. On ne nous y reprendra pas
Jolies mosquées colorées  tout au long du chemin, mais il est difficile de les prendre en photo. Beaucoup en cours de construction aussi
On traverse de nombreuses villes (beaucoup moins vrai sur la portion de route Bromo – Kawah Ijen), et il y a énormément de trafic tout du long. Il arrive souvent de rouler à 30km/h sur une longue distance.
Mention spéciale pour la conduite « sportive » indonésienne. « Il fonce droit sur nous !!!!! » On a cru y passer un nombre incalculable de fois. Et ce n’était pas le gros accident qui nous a bien ralentis sur la route qui a servi à nous rassurer.
La route n’est pas très régulière. Il n’y a évidemment pas d’autoroute. Heureusement que notre voiture avait de bons amortisseurs. Ce qui ne nous a pas empêchés de faire de sacres bonds parfois! 
Dans les villes, le marquage au sol ne sert clairement à rien. Il en va de même pour les feux de signalisation.
Des femmes vendent les poissons qu’elles viennent de pêcher dans la rivière (catfish ?) Je pense que c’est le même poisson qu’Yvonne a mangé au déjeuner.
Arrêt pipi en début de soirée au bord de la route. On finit par dîner là. L’aire de la station essence offre une petite aire de jeux pour enfant et un resto qui ne paie pas de mine mais s’avère étonnamment agréable, considérant sa localisation. Le menu est par ailleurs plutôt bien fourni, on ne peut plus bon marché, et comme à l’accoutumée, les gens sont sympathiques (mais il faut qy’Yvonne serve une fois encore de traductrice, car personne ne pipe un mot d’anglais). Nasi goreng seafood (15000Rp), Poulet fermier grillé (18000Rp), noodles sautées aux légumes…

Voila un apercu en images du trajet:

 On distingue le Merapi dans le fond. Mais si, si... regardez bien!

 les jolis cerfs-volants vendus au bord de la route (oui, la photo est floue, on roulait... a 40km/h, certes, mais on roulait...)




 On a été pris dans les embouteillages. Les énormes bus n'ont aucun scrupule a se "faufiler" par la droite, sur une 3eme rangée invisible. Hop ni vu ni connu...


Une fois repartis, nous quittons vite la route principale pour bifurquer sur une petite route sinueuse, très sinueuse. Il fait nuit noire et elle me parait sans fin. 

Il est à peine 21h quand nous arrivons au Cafe Lava hotel, mais j’ai l’impression qu’il est minuit passé. 
Nous arrangeons rapidement une jeep pour le ”lendemain matin », c’est-à-dire à 4h du matin… 85,000 RP pour la jeep par personne. Je ne sais pas si on peut négocier le prix, pas la force. Et puis probablement pas en position de le faire non plus…

La chambre « ekonomik » coute 162,000Rp. C’est un lit entouré de 4 murs. Pas de petit dej, toilettes communes, et eau froide, enfin, glaciale serait plus appropriée. Nous sommes en plein « high season ». Mais le tableau des prix affiche aussi une “peak season” pendant laquelle la même chambre passe à 192,000Rp. Je me demande s’ils ont aussi une « basse saison » et une « saison morte ». Pour ugrader au mode eau chaude, c’est 360,000Rp, en haute saison. Je passe. Quelques dates fatidiques telles que Noel, ou d’autres fêtes voient leur prix majorés également. 



L’hôtelier frappe vigoureusement à la porte. Déjà 4h du matin ! La nuit fut courte. J’enfile des vêtements un peu chauds, et on embraque dans la Jeep après s’être acquitté du ticket d’entrée pour le parc national Bromo-Tengger-Semeru (25,000Rp par personne). Le trajet est assez bref, (on peut d’ailleurs apparemment le parcourir à pied, mais bon en pleine nuit, bof), et il nous faut sortir en pleine nuit à tâtons, si c’est n’est la lumière des phares des dizaines de Jeep qui nous éclaire.  La lune n’est plus qu’un mince croissant. Le ciel est parsemé d’étoiles. Habitant à Hong-Kong la ville où il ne fait jamais noir, j’en étais presque arrivée à oublier leur existence! Mais bon, ne trainons pas, c’est pas le moment de se casser la figure pour avoir rêvassé le nez en l’air. Ca fourmille de locaux à cheval qui proposent la montée pour 20,000Rp. Heureusement qu’ils sont la avec leur lampes torches, sinon je me demande comment on se repérerait. En un rien de temps on se retrouve au pied du mont Penanjakan (2770m) où des escaliers sont construits afin de permettre d’arriver au sommet. C’est le point de vu idéal pour les volcans actifs Bromo (2329m) et Semeru (3776m), ainsi que le massif Tengger. Mais pour le moment, on ne le sait pas. On fait juste confiance au guide et aux autres touristes qui comme nous, se suivent tels des moutons. Une fois en faut des marches, c’est la frénésie. On s’agite pour se réchauffer (des stands sont installés pour vendre café, thé, et snacks) et trouver le meilleur spot pour la séance photo qui ne saurait tarder. Difficile de savoir de quel coté se tourner. Tandis que tout le monde se plante devant le lever du soleil, nous prenons la direction opposée pour installer le trépied. En plein dans le mille. On voit le jour se lever petit à petit sur Bromo, les nuages s’organisent tout autour des massifs, comme sur les cartes postales. Ready ? Gooooo. On shoote à tout va. Puis Bromo nous gratifie de quelques fumées, ca fait plus « authentique ».







Mine de rien le temps passe vite, il est déjà près de 6h du matin. On redescend en se frayant un chemin entre les petits chevaux et leurs propriétaires, limites plus nombreux que les touristes eux-mêmes.  On se croirait en plein exode rural péruvien.


Next stop : la mer de sable et le Bromo. On se croirait sur la lune. Grande étendue de sable, quelques crateres et montagnes epars. C’est surréaliste. Un affreux temple au mieux d’un mont nous indique que nous sommes bien devant le Bromo. (pas de photo du temple, ça ne valait pas le coup)




On se croirait dans un désert de sable. Des escaliers permettent de monter jusqu’au cratère, et d’aller dans la caldeira. Enfin, probablement durant les périodes où le volcan ne crache pas de cendres, parce que plus je m’en rapprochais, plus il crachait. J’ai renoncé à monter, d’ailleurs ceux qui y sont allé n’ont rien pu voir sinon du sable et de la poussière (les appareils photos faisaient un peu la gueule après ce petit circuit).  En redescendant, on aurait pu croire qu’on s’était amusés à se rouler dans le sable. Enfin, plutot dans la poussiere. La sensation est assez désagréable. On a l'impression d'en avoir partout, dans le nez, dans la bouche... Retour à l’auberge, douche glaciale (vous aurez probablement entendu les hurlements jusqu’en Europe), pti dej. Et puis, plus grand-chose à faire. J’espérais faire une petite rando, mais un brouillard léger semble planer sur tout le village. On n’aperçoit que difficilement les volcans. Et en pleine saison sèche, très peu de verdure. Le volcan est décidément bien actif. Je plains les habitants des environs. Outre que cela soit potentiellement dangereux, il ne semble faire bon vivre qu’entre 5h et 8h du matin ! La brume volcanique reprend le dessus ensuite. Nous finissons par reprendre la voiture afin de nous éloigner et pouvoir respirer. Tous les flancs des montagnes alentours sont utilises pour faire pousser des oignons et des choux. Tout est recouvert de poussière volcanique, depuis les toits des maisons jusqu’aux plantations de choux. 



Plus on s’éloigne et plus l’air se dégage, devient respirable. C’est verdoyant, fleuri, on passe à coté des plantations de tabac. Sur la route les enfants nous font signe de la main, et nous crient des « hello sir » tout en sourires. Nous déjeunons du « bebek goreng » bien épicé (canard frit), pour trois fois rien, et du thé chaud pour apaiser le palais.


Early night, car demain il faut reprendre la route. Départ prévu à 7h.
La route est similaire à la portion de la veille.


 On a discuté le bout de gras au milieu des champs de canne a sucre




Vers l’heure de déjeuner, notre chauffeur prend l’initiative de nous arrêter sur une petite plage. La bonne idée. Nous hésitons d’abord, mais finalement 2h après nous y étions encore. Mer propre, eau tiède, et presque personne. Pour couronner le tout, le déjeuner impromptu dans une gargote de  la plage. A l’ombre des arbres. Au menu : poisson grillé au barbecue ("ikan bakar" c'est l'expression a retenir. Miam!), riz et légumes, et noix de coco toute fraiche, avec un peu de citron vert dedans, ca desaltere parfaitement! Que demande le peuple ? J’aurais bien passé le reste de la journée là !





Au bout d’un certain temps, le paysage change pas mal. On quitte la côte pour s’enfoncer dans des forets, et on roule au milieu des plantations de café. Je réalise que je n’avais aucune idée de ce qu’était un caféier.



Et puis sur la route, premier apercu de notre objectif du lendemain : le Kawah Ijen.




Nous passons la nuit à l’Arabika homestay. J’avais lu les pires horreurs sur cette guesthouse installée dans une plantation de café. Mais n’ayant quasiment aucun autre choix de logement près du Kawah Ijen (il y a une autre plantation qui offre aussi des chambres, pour ce qui est des prix raisonnables, puis un hôtel bien plus classe, que j’aurais bien voulu tenter, mais restriction budgétaire oblige…), nous avons opté pour celle-là. Franchement, c’était tout à fait correct pour le prix, salle de bain privée avec eau chaude (plutôt appréciable avec l’expérience du Bromo) : 192,000Rp la chambre double, 50,000Rp en sus pour un 3eme lit dans la chambre. Thé  et café à disposition (ils nous ont même préparé un petit dej à emporter à 4h du matin). En revanche, c’est totalement ravitaillé par les corbeaux. Il faut diner sur place. Rien de sensationnel mais ca a le mérite d’être très peu cher (env 13,000Rp le nasi goreng).  La route pour arriver à Sempol est complètement défoncée. On dirait que des des obus sont tombés tout au long de la route. Il reste parfois un peu de béton, un restant de route, mais la plutôt du temps, c’est juste des pierres. Nous avons avec précaution, à deux à l’heure. La voiture n’est absolument pas adaptée pour ce type de route. Il nous faudrait un 4X4. Sans compter tous les camions qu’on croise dans l’autre sens, ce qui ne facilite pas le passage sur la route étroite.


Nous arrivons donc à l’heure de la prière du soir, alors que le jour tombe.

Je regrette de n’avoir pas eu le temps de faire un tour dans le coin de jour (et de ne pas avoir eu le temps d’acheter du café à la plantation !). En effet, lever aux aurores (on finit par prendre le rythme…) pour grimper au Kawah Ijen, puis nous enchainerons direct vers le port de Ketapang où des ferry pour Bali partent régulièrement tout au long de la journée.  Je pensais qu’on serait revenus à l’auberge. Bref, après un dialogue de sourds pour convaincre le chauffeur de revenir, nous avons abandonné et accepté le plan qui nous était imposé (on se demande pourquoi on prend une voiture privée si au final, on ne fait pas comme on veut, mais bon, passons). 

Nous sommes les premiers à arriver au pied du Kawah Ijen. Après s’être acquittés des frais d’entrée (15,000Rp par personne + 30,000Rp par appareil photo) une petite marche de 3km nous attend. On nous prévient : il y a 1h30 de marche. 1h si on marche vite. Hummm 1h30 pour 3km, ca me parait beaucoup. Mais je comprends assez rapidement pourquoi. Ca grimpe un peu. Faut décidément que je me remette au sport ! Heureusement que nous avion pensé à la lampe torche. Mais le jour se lève peu après. Il fait bon, il fait beau, je profite à 200% de marcher dans la foret au petit matin. Le paysage de montagne est tout simplement superbe.




On croise quelques paniers plein de soufre, abandonnés. Les porteurs ne doivent pas être bien loin. Voila, c’est fait, en 1heure au sommet. C’est encore plus époustouflant d’en haut. Nous rencontrons quelques porteurs, puis une fois au sommet du cratère, le paysage change drastiquement. On dirait une vallée de la mort. Tous les arbres sont calcinés. Le paysage est en noir et blanc.




Au péril de notre vie ( !) , nous nous engageons dans le cratère, pour nous rapprocher des porteurs de souffre, et les voir travailler. Quel travail horrible. En plus des  vapeurs de souffre qui se rabattent sur le visage sans arrêt (je ne parle pas de l’odeur), le chemin est casse-gueule, étroit, et les paniers pèsent une tonne. Ils nous le montrent bien : ils ont les épaules déformées à force de faire ce travail éreintant. Le tout en images :




La descente est tout aussi « fun » que la montée. C’est un peu raide pour les genoux, et il commence à faire  bien chaud. Le soleil tape déjà dur. Une petit dej bien copieux nous attend dans l’un des chalets du pied de la montagne, transformé en gargote. Avec le patron en prime qui nous tape la discute, et s'essaye a la photographie. Sympathique comme tout! 



Et puis une fois encore la route nous appelle. Bye-bye Java.


Bonjour Bali


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