Comme vous pouvez le voir, le billet de 20 Yuans représente un magnifique paysage montagneux, souvent représente dans les peintures traditionnelles chinoises, en particulier les peintures à l'encre de Chine sur rouleau, que j'affectionne tant.
Ces paysages s'inspirent en réalité de la région de Guilin, et les fameux pains de sucre qui bordent la rivière Li, et parsèment plus généralement la région.A peine sorties de l'aéroport, nous optons pour le moyen de transport le plus long (et le moins cher) afin de regagner Guilin d'abord, puis Yangshuo par la suite. Le ciel est bas, il bruine, et la température avoisine les 15 degrés: on aurait pu espérer meilleure météo pour un court séjour au vert. Pour être vert, c'est bien vert. Cela nous met la puce a l'oreille: le soleil doit souvent céder sa place a la pluie. D'ailleurs les rizières que nous apercevons tout au long du trajet attestent bien de l'humidité de la région. Allons, ne soyons pas pessimiste, tout peut s'arranger!
Une fois dans le centre de Guilin et la gare de bus trouvée, je repère le nom Yangshuo en hiéroglyphes, et achète 2 billets. Juste le temps de monter et nous voici parties pour un trajet de près de deux heures, dans une pénombre totale. Je crois deviner des montagnes autour de moi, mais est-ce le fruit de mon imagination? L'excitation grandit : a quoi ressemblera notre environnement en plein jour?
Nous trouvons l'hôtel sans soucis. Sans le savoir j'ai été bien inspirée: l'hôtel se situe a deux pas de la gare de bus, et tout à fait à l'entrez de West Street, la rue piétonne commerçante par excellence. Pavée, elle offre de part et d'autre une succession de restaurants, bars et boutiques de souvenirs en tous genres. la parfaite rue touristique. A une différence près: l'artisanat propose dans la majorité des boutiques est attrayant, joli, charmant. On sent que malgré le marchandage, on ne va pas faire des économies, et on reviendra les bras chargés!
Le réveil est matinal tant la curiosité me ronge. Que se cache derrière les rideaux?
Le soleil est absent, les nuages et la brume toujours bien présents, et pourtant les montagnes sont visibles tout autour. Je ne peux pas attendre que maman se lève. Après une douche rapide mais en toute discrétion, je m'éclipse de l'hôtel pour un repérage matinal du coin, l'appareil à la main. Quel changement par rapport à la veille au soir (et quel soulagement!). La frénésie de fièvre acheteuse qui envahissait la rue, et la musique assourdissante des bars destines a la jeunesse chinoise, a laisse place a une charmante rue pavée désertée de tout passant et vendeur ambulant. Le calme règne. Si l'on s'éloigne un peu on pourra même apercevoir un homme faisant du tai-chi, un peu en retrait. Je cherche a me rapprocher de la rivière, puisque je suis avant tout la pour ca. Les pains de sucre se laissent deviner derrière les nuages et la brume, et je sens tout de suite que cette journée sera un pur bonheur visuel.
Quelques racoleurs matinaux me proposent déjà un tour un radeau, mais il est encore assez aise de refuser. Une fois mes repères pris, et déjà quelques photos a mon actif, je rentre à l'hôtel afin de mettre en place le plan d'attaque de la journée.
Minibus vers Xingping, où un guide nous attendra à l'arrivée. La seule expérience du minibus vaut le detour. Une douzaine de places que l'assistante du chauffeur tente de remplir avant de réellement se mettre en route. C'est ainsi que nous faisons le tour du quartier à vitesse de tortue, la portière grande ouverte, pendant que la jeune fille crie a qui veut bien l'entendre la destination du véhicule. Petit à petit le bus se remplit, les passagers s'entassant comme ils le peuvent utilisant chaque espace disponible. C'est bon, nous voila au complet, on peut y aller !
Le trajet m'émerveille. Nous traversons des villages, des rizières, dépassons des camionnettes à l'arrière desquelles voyagent des familles entières. Me voila enfin "ailleurs".
Une fois arrivées à Xingping le guide nous reconnait sans problème. Facile: nous sommes les seules occidentales. Nous montons à bord de sa moto-taxi ou je ne sais pas comment ils appellent ce moyen de transport, et nous avançons brinqueballant vers la rivière. Les radeaux sont alignés, attendant le client de pied ferme.
Nous voici en route. Je ne sais pas comment décrire ce qui s'est passe ensuite. C'était de l'émerveillement constant. Les montagnes se dessinant peu a peu a travers la brume. Je sais déjà qu'aucune de mes photos ne pourra rendre compte de ce que je suis en train de voir. Les peintures de mes rêves sont en train de prendre vie sous mes yeux. Elles sont à portée de main, ou suis-je dans un musée en 3 dimension? Le froid me rappelle a la réalité. Mais il fallait bien ca. Le paysage du fameux billet de 20 yuans se détache face a nous. C'était donc vrai! C'est exactement le même!
Au bout d'une heure de balade, le radeau s'arrête sur une espèce de butte de terre, où nous attendent les vautours. Enfin, les vendeurs ambulants de produits en tous genre.
Quelques petits stands de nourriture, un homme aux cormorans, et des toilettes de fortune.
L'homme aux cormorans se balade avec un grand bateau sur les épaules, aux extrémités duquel sont attaches des oiseaux. L'idée est de le faire porter aux touriste échoués sur son ilot, les photographier puis leur vendre la photo. Voila ce que ca donne :
Alors ne me demandez pas comment au milieu de nulle part, où l'on vous vend des brochettes frites 2 yuans la pièce, un homme peut surgir avec un appareil photo super sophistiqué coûtant des centaines d'euros, puis imprimer et plastifier une photo en deux temps trois mouvements, mais c'est bien ce qui s'est passé.
Puis on repart dans l'autre sens, avec le même sourire béat aux lèvres qu'à l'aller. Et on se dit que ca valait le détour.
Ces paysages s'inspirent en réalité de la région de Guilin, et les fameux pains de sucre qui bordent la rivière Li, et parsèment plus généralement la région.A peine sorties de l'aéroport, nous optons pour le moyen de transport le plus long (et le moins cher) afin de regagner Guilin d'abord, puis Yangshuo par la suite. Le ciel est bas, il bruine, et la température avoisine les 15 degrés: on aurait pu espérer meilleure météo pour un court séjour au vert. Pour être vert, c'est bien vert. Cela nous met la puce a l'oreille: le soleil doit souvent céder sa place a la pluie. D'ailleurs les rizières que nous apercevons tout au long du trajet attestent bien de l'humidité de la région. Allons, ne soyons pas pessimiste, tout peut s'arranger!
Une fois dans le centre de Guilin et la gare de bus trouvée, je repère le nom Yangshuo en hiéroglyphes, et achète 2 billets. Juste le temps de monter et nous voici parties pour un trajet de près de deux heures, dans une pénombre totale. Je crois deviner des montagnes autour de moi, mais est-ce le fruit de mon imagination? L'excitation grandit : a quoi ressemblera notre environnement en plein jour?
Nous trouvons l'hôtel sans soucis. Sans le savoir j'ai été bien inspirée: l'hôtel se situe a deux pas de la gare de bus, et tout à fait à l'entrez de West Street, la rue piétonne commerçante par excellence. Pavée, elle offre de part et d'autre une succession de restaurants, bars et boutiques de souvenirs en tous genres. la parfaite rue touristique. A une différence près: l'artisanat propose dans la majorité des boutiques est attrayant, joli, charmant. On sent que malgré le marchandage, on ne va pas faire des économies, et on reviendra les bras chargés!
Le réveil est matinal tant la curiosité me ronge. Que se cache derrière les rideaux?
Le soleil est absent, les nuages et la brume toujours bien présents, et pourtant les montagnes sont visibles tout autour. Je ne peux pas attendre que maman se lève. Après une douche rapide mais en toute discrétion, je m'éclipse de l'hôtel pour un repérage matinal du coin, l'appareil à la main. Quel changement par rapport à la veille au soir (et quel soulagement!). La frénésie de fièvre acheteuse qui envahissait la rue, et la musique assourdissante des bars destines a la jeunesse chinoise, a laisse place a une charmante rue pavée désertée de tout passant et vendeur ambulant. Le calme règne. Si l'on s'éloigne un peu on pourra même apercevoir un homme faisant du tai-chi, un peu en retrait. Je cherche a me rapprocher de la rivière, puisque je suis avant tout la pour ca. Les pains de sucre se laissent deviner derrière les nuages et la brume, et je sens tout de suite que cette journée sera un pur bonheur visuel.
Quelques racoleurs matinaux me proposent déjà un tour un radeau, mais il est encore assez aise de refuser. Une fois mes repères pris, et déjà quelques photos a mon actif, je rentre à l'hôtel afin de mettre en place le plan d'attaque de la journée.
Minibus vers Xingping, où un guide nous attendra à l'arrivée. La seule expérience du minibus vaut le detour. Une douzaine de places que l'assistante du chauffeur tente de remplir avant de réellement se mettre en route. C'est ainsi que nous faisons le tour du quartier à vitesse de tortue, la portière grande ouverte, pendant que la jeune fille crie a qui veut bien l'entendre la destination du véhicule. Petit à petit le bus se remplit, les passagers s'entassant comme ils le peuvent utilisant chaque espace disponible. C'est bon, nous voila au complet, on peut y aller !
Le trajet m'émerveille. Nous traversons des villages, des rizières, dépassons des camionnettes à l'arrière desquelles voyagent des familles entières. Me voila enfin "ailleurs".
Une fois arrivées à Xingping le guide nous reconnait sans problème. Facile: nous sommes les seules occidentales. Nous montons à bord de sa moto-taxi ou je ne sais pas comment ils appellent ce moyen de transport, et nous avançons brinqueballant vers la rivière. Les radeaux sont alignés, attendant le client de pied ferme.
Nous voici en route. Je ne sais pas comment décrire ce qui s'est passe ensuite. C'était de l'émerveillement constant. Les montagnes se dessinant peu a peu a travers la brume. Je sais déjà qu'aucune de mes photos ne pourra rendre compte de ce que je suis en train de voir. Les peintures de mes rêves sont en train de prendre vie sous mes yeux. Elles sont à portée de main, ou suis-je dans un musée en 3 dimension? Le froid me rappelle a la réalité. Mais il fallait bien ca. Le paysage du fameux billet de 20 yuans se détache face a nous. C'était donc vrai! C'est exactement le même!
Au bout d'une heure de balade, le radeau s'arrête sur une espèce de butte de terre, où nous attendent les vautours. Enfin, les vendeurs ambulants de produits en tous genre.
Quelques petits stands de nourriture, un homme aux cormorans, et des toilettes de fortune.
L'homme aux cormorans se balade avec un grand bateau sur les épaules, aux extrémités duquel sont attaches des oiseaux. L'idée est de le faire porter aux touriste échoués sur son ilot, les photographier puis leur vendre la photo. Voila ce que ca donne :
Alors ne me demandez pas comment au milieu de nulle part, où l'on vous vend des brochettes frites 2 yuans la pièce, un homme peut surgir avec un appareil photo super sophistiqué coûtant des centaines d'euros, puis imprimer et plastifier une photo en deux temps trois mouvements, mais c'est bien ce qui s'est passé.
Puis on repart dans l'autre sens, avec le même sourire béat aux lèvres qu'à l'aller. Et on se dit que ca valait le détour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire