21 mai : jour férié a Hong-Kong
Les festivités au programme : Cheung Chau bun festival.
L'alternative : prendre l'avion pour Penang en Malaisie, et échapper à la foule hong kongaise (mais pas à la chaleur)
Evidemment, j'ai opté pour l'option numéro 2 (et selon les dires de mes amis qui ont participé ou du moins essayeéde participer au festival précité, je suis confortée dans mon choix)
L'arrivée en début d'après-midi est chaude, et on apprécie de suite la climatisation du taxi qui nous amène dans le centre de Georgetown où se trouve notre auberge. Le soleil tape fort mais je suis surprise de sentir une chaleur sèche, comparée à l'humidité que l'on retrouve à Hong-Kong. On nous prévoyait un week-end d'averses, et le soleil me crame les épaules. Je me souviens aussitôt du pot de crème solaire oubliée dans la salle de bain.
Mais il est temps de partir à la découverte de la ville. Son centre historique se compose d'anciennes maisons coloniales, un peu défraichies, mais colorées. Certaines fraichement repeintes sortent du lot et égaient encore plus la ville, déjà accueillante au premier abord.
Le week-end s'est plutôt passe sous le signe de l'Inde puisque nous avons parcouru en long en large et en travers le quartier connu sous le nom de Little India. Les gens charmants cherchaient tout au long du chemin de converser avec nous.
Je suis étonnée de voir les panneaux dans une multitude de langues. S'alternent en effet l'anglais le malais, le chinois ou encore l'arabe. C'est séduisant. Tout le monde s'adresse à nous dans un très bon anglais.
En alternance se succèdent temples chinois et mosquées. Si je connais déjà les premiers, c'est la première fois que je rentre dans une mosquée. J'avais prévu le pantalon long et le foulard (accessoirement ils me protègent des coups de soleil), mais ils me permettent surtout de pénétrer dans la mosquée. Ha oui, pas que sur les épaules le foulard, aussi sur la tête, oui oui.
Elle est grande, et haute et blanche et calme. C'est serein, et j'aime le cadre épuré. Mais je n'ai pas d'échelle de comparaison. Quand nous repassons devant la même mosquée le lendemain soir, tout est plus animé. Un marché au dehors, des gens sortant de la prière, et une étoile qui brille juste au-dessus: une image de conte.
Dans l'après-midi nous suivons ce que le dépliant touristique appelle "heritage trail" : celui-là doit être le "muslim heritage trail". D'ailleurs, une voix s'élève telle un chant: c'est l'appel à la prière. Le petit magasin derrière moi encore ouvert il y a une minute à peine, a déjà fermé ses portes et on soupçonne bien où sont allés ses commerçants. C'est l'occasion d'aller voir un autre temple chinois qui ne tardera pas longtemps avant de fermer non plus.
Une telle balade ouvre l'appétit, et un curieux plat semble nous attendre : il s’agit de riz et poisson enveloppés dans une feuille de bananier. La curiosité l’emporte, nous nous attablons et goutons ce plat étrange. Pas mauvais du tout. La sauce est légèrement pimentée. Difficile de résister a l’envie d’en prendre un deuxième, mais je me réserve pour les repas à venir !!
Et puis un marché de bric-à-brac nous attend au bout de la rue. On ne peut pas rater ca. C’est assez amusant, les gars essaient de revendre leurs vieux trucs usagés, sales et rouillés, qui ne servent strictement plus à rien.
Nous avons ensuite poursuivi sur Little India, mais plus en profondeur cette fois. Le quartier est décidément très animé : entre la musique de Bollywood relayée par de gros ampli sur la rue pour que tout le monde en profite, les magasins de Sari clinquants, et touristes se baladant en tuc tucs bariolés, on ne sait plus où donner du coup d’œil. De plus, j’ai l’impression que chaque restaurant me fait signe d’entrer et de gouter les plats. Naan, roti canai, « best tandoori in Penang »….difficile de résister. Je fais du repérage pour le diner du soir. Une sorte de mosquée indienne m’intrigue. Je n’en avais jamais vu. Je ne savais pas que le soir-même, elle allait être le lieu d’un concert assourdissant. Je me désaltère avec un jus d’orange fraichement pressé. Pas les meilleures oranges que j’aie mangé, mais j’ai aimé leur système ingénieux de « présentation » du jus. Au lieu de servir dans un gobelet comme c’est généralement le cas, le jus est verse dans un sachet en plastique, avec plein de glaçons s’il vous plait, et referme par un ruban de telle sorte que l’on puisse l’accrocher au poignet. On ne peut plus pratique !
La deuxième journée a débuté sous une pluie battante. Une fois le temps un peu calme, et en dépit d’un ciel toujours menaçant, je poursuis mon programme touristique coute que coute. Mais c’était sans compter les imprévus, qui font finalement beaucoup dans le charme d’un voyage. Je comptais donc monter en haut de Penang Hill, afin d’avoir un beau point de vue sur l’ile (il va sans dire que j’espérais aussi une éclaircie). La mission étant de trouver le bus nous rapprochant du cable-car. Par chance, l’arrêt se trouvait a coté de l’auberge. Le trajet est assez long, et le soleil toujours aussi absent. Au terminus, je suis intriguée par un temple Hindou que je veux absolument visiter avant de poursuivre vers Penang Hill. Bien nous en a pris : une femme nous explique que l’accès au cable-car est coupe pour travaux. Et c’est effectivement ce que nous constatons de nous-mêmes en arrivant, transpirants et plein d’espoir sur le lieu ou devait se trouver le guichet. Nous attendent évidemment taxis et autres 4x4 pour nous proposer une alternative au cable-car défectueux. J’abandonne et décide à la place d’aller visiter un autre temple (Kek Lok Si Temple). Je pense que l’option a valu le coup finalement, puisque celui-ci était élevé, et le ciel s’étant peu a peu dégagé, a offert une vue plutôt satisfaisante de la ville.
Maintenant que les nuages ont disparu, on se rend compte de la chaleur qu’il fait et chaque coin d’ombre est béni. C’est un peu la galère pour déjeuner, rien ne me fait vraiment envie. Nous jetons notre dévolu sur un plat de nouilles poêlées, bien grasses. Sans doute un des repas les moins chers de ma vie. Pas forcement mémorable non plus cela dit. Enfin, il nous fallait des forces avant de négocier un taxi pour nous conduire vers le jardin botanique.
Pour ce qui est du taxi : il faut une fois pour toutes oublier le compteur, même si la voiture indique en gros qu’elle l’utilise, c’est absolument faux. La seule méthode est de négocier ferme le prix de la destination. Secundo, les chauffeurs sont flippants. Ils tournent en rond dans le quartier, repèrent les touristes, et sont capables de dire d’où on vient, ou on a déjeuné, combien de temps on a passe dans un endroit… Enfin, au final, il nous a fait la conversation, et donne son point de vue sur les femmes Malaises, Chinoises et Indiennes. On a bien rigole ! Selon le guide, le jardin botanique vaut le coup. Je me demande si l’auteur du guide vient de Hong-Kong et qu’il était simplement en manque de verdure. Parce qu’a part les singes que l’ont voit a l’entrée du parc et qui valent a eux seuls le détour, le reste n’est que pelouses et arbres et palmiers. Il y a un jardin des orchidées – fermé – une serre avec des cactus – fermée - et je ne sais pas quoi d’autre encore qui était ferme. Il est temps de rentrer.
En bon backpackers, nous attendons le bus qui tarde à venir. Un bruit de tambour se fait entendre au loin. Puis apparaît une procession indienne, menée par un gros bœuf. Derrière eux, les voiture (et notre bus) avancent à vitesse de tortue ! Je comprends mieux le retard. La blague, c’est que nous les avons eus aussi au retour, comme si le chauffeur les avait attendus exprès. Qui sait s’il ne faisait pas partie du convoi lui aussi !
Enfin, morale de l’histoire : il vaut mieux prendre un taxi, d’autant plus que nous étions quatre et que ca n’aurait pas coute bien cher. Mais voir cette procession inattendue était décidément quelque chose d’amusant.
Dernière soirée dans le quartier indien, au son du chanteur de la mosquée indienne qui s’est égosillé pendant plus de 3h (avec quelques rares pauses, Dieux a du avoir pitié de nos oreilles), puis départ pour l’aéroport au milieu de la nuit. Dernier clin d’œil sur ce week-end atypique : l’interdiction d’introduire du durian dans le hall de l’aéroport !
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