Je prenais le métro très souvent quand j’habitais sur l’île. Je le prends tous les jours depuis que je me suis exilée à Kowloon. Contrairement au métro parisien ou londonien, c’est plutôt agréable de prendre le métro à Hong-Kong. Il est certes bondé à toute heure du jour ou de la nuit, quel que soit le jour de la semaine, (même du monde à 7h du matin un dimanche, pas foule certes, mais parfois peu de places assises, non pas que je me lève à 7h tous les dimanches, mais je m’égare…), mais il est régulier, toujours propre, climatisé et bien sur, jamais en grève (ni en travaux).
Quand je dis « agréable » je veux surtout souligner qu’il ne sent pas mauvais, qu’un voyage est tout à fait supportable, qu’on ne se sent pas sur le point d’être victime d’un vol ou d’une agression. Mais je n’imagine pas non plus spécialement vouloir y passer du temps : telle une gare, c’est un lieu de passage, mouvementé, grouillant, fatiguant.
Et pourtant, j’ai remarqué un phénomène assez étrange mais cependant répandu : les RDV dans le métro. Je ne parle pas des habituels rendez-vous que l’on se donne parfois à telle ou telle sortie du métro, afin de se retrouver plus facilement avant d’aller prendre un café au Pacific Coffee du coin. Je parle de RDV ou la deuxième partie des retrouvailles que je mentionnais plus tôt passe à l’as. En effet, pourquoi sortir du métro quand on peut discuter tranquillement d’un coté et de l’autre de la barrière. C’est ainsi que j’ai vu, non pas ou fois ou deux, mais quotidiennement, des gens se retrouver dans le métro, l’un restant dans la zone payante et le second à l’extérieur. Il s’agit parfois d’une rencontre brève : un bail à signer, un chèque à échanger, ou des papiers à remettre. D’autre fois de longues discussions s’ensuivent sans que ni l’une ni l’autre des parties n’ait l’idée ni l’envie de franchir la zone payante (à 10HKD tout au plus) afin de poursuivre la discussion dans un lieu plus approprié, sinon plus confortable. L’un des RDV les plus incongrus à mon avis reste celui illustre ci-dessous, ou je laisse libre cours a l'imagination pour savoir ce qu'ils trafiquent. Ça ne parait décidément vraiment inopiné.
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