mardi 9 novembre 2010

L'effervescence asiatique: Phnom Penh (Cambodge Part 1)

Aller au Cambodge depuis Hong-Kong, c’est soit cher, soit long. Sauf quand la compagnie Dragon Air fait une offre imbattable à 1000HKD, je saute évidemment sur l’occasion. Et me voilà partie pour un séjour impromptu d’une semaine dans un pays magnifique à deux heures d’avion de Hong-Kong mais à des années lumières de ma ville aux gratte-ciels sans fin, dont les étapes furent Phnom Penh, Siem Reap et Battambang. Dès l’amorce de l’atterrissage je suis charmée. Les nuages se dégagent peu à peu pour laisser jour à un paysage de champs et de rizières à perte de vue, ou quelques arbres surgissent çà et là, conférant à l’ensemble un caractère quelque peu insolite. Passons à l’hôtel pour déposer les affaires avant d’aller flâner dans la ville. Le chauffeur de taxi parle bien anglais et expose tous les attraits touristiques de la capitale, s’offrant bien sur comme chauffeur pour la journée. Il est assez difficile de refuser, étant donnée son insistance. Mais j’allais vite apprendre que cette insistance passablement crispante est de mise dans le pays. D’autant plus que le trajet est relativement long, bien que l’aéroport ne soit qu’a 13km du centre ville. Cela lui donnait donc une grosse demi-heure pour tenter de faire pencher la balance dans son sens, et offrir bien sur, ses services pour l’après-midi même, ou bien le lendemain. Je fais la sourde oreille, d’autant que je suis hypnotisée par le trafic : des milliers de motos, scooters et autres tuk-tuks circulent en complète anarchie. La voiture n’offre pas le bénéfice de la vitesse, mais la protection contre la poussière et la pollution environnantes. C’est déjà ça ! Bref, nous obtenons gain de cause, et découvrons avec plaisir l’hôtel Le Pavilion, une oasis de calme dans une ville bien agitée.
La visite de la ville peut commencer. A peine mis un pied en dehors de l’hôtel que le harcèlement débute. « You need tuk-tuk lady ? » (Dix fois). Restons aimable, mais ferme. Peine perdue. Mais les gens sont aimables et polis eux aussi, juste extrêmement persistants, et quelques pas dans le quartier suffisent à me faire comprendre la pauvreté environnante. Le Palais est malheureusement fermé lorsque nous y parvenons. Évidemment, un chauffeur de tuk-tuk surgit de nulle part pour nous en avertir et nous proposer quelques solutions alternatives. Qu’importent nos refus polis. Je me retiens comme je peux de ne pas détester cette ville. Un peu plus loin, un enfant à l’assurance sans pareille nous informe également des horaires du Palais, et tente au passage de nous revendre des bouteilles d’eau fraiche à prix d’or (enfin, 1USD…), qu’on lui achètera finalement plus tard, après un déjeuner très bon dans un environnement agréable. Je découvre la cuisine khmère, relativement semblable à la cuisine thaïlandaise, cela ne pouvait que me séduire !
Finalement, je n’étais pas vêtue de manière appropriée pour la visite du palais et l’heure avançant, j’ai opté pour faire un tour au « marché russe ».
Une espèce de caverne d’Ali-baba, aux multiples étalages, du marché humide aux ustensiles de cuisine, vaisselles, et soieries à l’infini, objets de décorations et « antiquités ». Le centre du marché est consacré aux stands de nourriture. Tout est relativement calme. Je fais quelques achats, mais je suis raisonnable. Haaa, ca me perdra ! Il fait sombre, mais le lieu regorge de clichés potentiels très intéressants. De même, les alentours du marché offrent quelques beaux bâtiments coloniaux, et une activité effrénée (un contraste avec le calme qui règne dans le marché couvert). Un tuk-tuk nous reconduit à l’hôtel où il fait bon profiter de la piscine. Je prends gout aux trajets en tuk-tuk, aux visages souriants des cambodgiennes à moto, qui ne peuvent se soustraire à mes photos, à l’effervescence générale.
La première journée s’achève sur une note chic et feutrée, grâce au restaurant malis, recommandé par le Lonely Planet sans lequel on est bien peu de chose. Une cuisine raffinée dans un environnement élégant, ou je me délecte entre autres de la spécialité locale « fish amok » qui n’est autre que du poisson au lait de coco cuit dans une feuille de bananier, un délice.
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