vendredi 12 novembre 2010

Battambang (Cambodge part 4)



La dernière étape du voyage a pour objet de découvrir une partie non touristique du pays. La campagne aux alentours de Battambang, la deuxième ville du pays, étant réputée pour sa beauté, je n’hésite pas un instant à m’embarquer pour une traversée de 7 (longues) heures sur le bateau qui traverse le gigantesque lac Tonlé Sap. Il y avait la version bon marché et rapide (enfin, rapide, moins lente disons, celle qui consistait à partir par la route, pour 5dollars) mais j’ai choisi la version « luxe » à 20 USD. Le principe ? Faire vanter les mérites d’une traversée par voie fluviale dans tous les guides touristiques et forums, puis entasser un maximum de touristes bruyants et remuants, sur une embarcation bancale, dont j’avais peur qu’elle prenne l’eau, et... Voila ! Eh oui c’est tout, parce que la traversee scénique n’est pas transcendante. On s’attendrait à traverser une espèce de jungle en bateau, voir des animaux ou … que sais-je. À l’arrivée, on s’endort devant un paysage répétitif : un lac sans fin parsemé d’arbustes. Les seuls moments intéressants sont les passages dans les villages flottants. Mais le voyage est déjà tellement long et le radeau suffisamment surchargé, sans qu’on ait réellement besoin d’y ajouter un nombre conséquent de villageois et leur barda. Je ne sais pas si c’était pour faire « authentique » ou quoi, mais j’ai trouvé mon voyage de retour de Battambang à Phnom Penh en car autrement plus « authentique », sûr, moins cher et confortable (et tous les Cambodgiens qui nous dévisageaient dans le bus, car il n’y avait pas d’autre étrangers, et qu’il ne doit pas y en avoir souvent. C’était amusant). Bref, si c’était moins long et moins cher, (moins surpeuplé aussi) je recommanderais peut-être l’expérience, mais là, je trouve qu’on peut questionner la légitimité du voyage par voie navigable. Voila cependant quelques sourires sur le chemin:

Battambang à beau être la deuxième ville du pays, on dirait plutôt un gros bourg. La vie semble s’organiser autour du marché central. Evidemment je ne sais pas grand-chose de la ville, mais il y a quelque-chose d’agréable à se promener dans une « vraie » ville, une ville qui ne vit pas du tourisme, mais d’activités économiques propres. Le touriste qui passe difficilement inaperçu au Cambodge, est vu ici comme une curiosité, plutôt que comme un distributeur de billets américains ambulant. Mais c’est aussi ici que j’ai vu beaucoup de mendiants, alors que jusqu'à présent, tous me réclamaient un dollar en échange de quelque-chose. (A bien y repenser, je n’ai pas vu de mendiants depuis bien longtemps d’ailleurs…).
La première journée a donc consisté en un repérage rapide de la ville, à très bien manger pour la moitié des prix pratiques à PP ou Siem Reap, eux-mêmes déjà très raisonnables. (Pour un ordre d’idée un plat qui serait propose à 5 ou 6 USD dans la capitale ou à Angkor sera à la moitié du prix à Battambang, sans baisser en qualité, au contraire. J’avoue n’avoir mangé que dans des restaurants qui offraient une carte en anglais). Battambang est une ville coloniale aux bâtiments un peu défraichis, mais elle est animée par endroits, plus calmes par d’autres. Le lendemain, un chauffeur de tuk-tuk très sympathique nous a conduits dans la campagne alentours.
Nous avons rencontré une famille qui confectionnait des galettes de riz, une autre qui fabriquait des nouilles (ci-dessous)
et suivi le processus de fabrication de la pate de poisson (ca sent fort).
J’ai enfin pu gouter au « bamboo sticky rice » qui m’intriguait depuis le début du voyage (un mélange de riz gluant et de haricots rouges cuits dans des bambous, et souvent vendus au bord de la route), dans les photos ci-dessous, vendus par deux vieilles femmes qui berçaient un bébé dans un hamac tandis que les bambous grillaient, et mangé du pain délicieux dans un marché quelconque.
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