Week-end placé sous le signe du beau temps (chaud et sec) et de l’interdiction d’entrée dans les mosquées. Voilà le résumé de 2jours à Kuala Lumpur:
Hébergées dans une auberge très agréable, en plein centre historique, j’apprécie le confort d’un bon lit, pour une première nuit bien courte. Arrivée au radar à près de 2h du matin, j’ai beaucoup apprécié la facilité que j’ai eue à parvenir à l’auberge sur le coup de 3h. Le lendemain, le réveil est agréable : un petit déjeuner simple est servi dans la cour intérieure, baignée de soleil. La journée commence sous de bons auspices.
Plan à la main, nous entamons les visites par la belle mosquée Masjid Jamek qui est à quelques rues de l’auberge. Mais celle-ci est fermée (contrairement à ce qu’indique notre guide). Un garçon, nous voyant bien désemparées se renseigne pour nous et nous apprend qu’elle ouvrira à 12h30. Son aspect extérieur nous fait trépigner d'envie de rentrer...
Qu’à cela ne tienne, nous poursuivons vers la mosquée nationale. Apres une bonne marche, il est à peine 11h du matin. Chouette, les horaires de visites pour les touristes non musulmans sont de 10h a 13h. Pourtant un gros panneau nous interdit l’entrée. La femme de la boutique de souvenirs nous annonce que les visites seront possibles à partir de 15h. Décidément ! Je me console en pensant qu’il pleut à Hong-Kong et que même si je me fais jeter de tous les lieux de culte, j’ai au moins la chance de pouvoir mettre le nez dehors ce week-end ! Le Lake Gardens se trouve plus loin derrière la mosquée, et nous décidons de nous y rendre. Assez mal indiqué, nous arrivons devant des grilles, fermées. Une femme nous crie qu’il suffit d’escalader, que le parc est bien ouvert….Etrange… Mais effectivement il y a du monde à l’intérieur. Il s’agit en fait d’un simple jardin, tres grand, mais sans intérêt particulier, où il est interdit de faire tout un tas de choses. Après avoir profité du calme, nous allons faire un tour au jardin des hibiscus et orchidées, qui est effectivement agréable. J'y préfère les lotus fleuris. Puis un détour par le jardin aux papillons avant de tenter de rejoindre la toute première mosquée, maintenant ouverte.
Je ne donnais pas cher du jardin aux papillons, mais c'était en fait relativement impressionnant de voir tant d'espèces de toutes sortes et couleurs virevolter dans un jardin. On en voit si peu finalement, dans la "vraie vie".
A quelques pas de la jolie mosquée, on se déguise (i.e. on se couvre la tête et les épaules comme il se doit) mais le garde nous arrête de suite : l’entrée pour les non musulmans n’est pas avant 14h30. Je crois rêver. Allons déjeuner, ca vaudra mieux. Effectivement, ca me change les idées. Au menu : restaurant indien végétarien. Notre plat nous est servi sur une grande feuille de bananier. On mange avec les doigts. Et pas de chichis, s’il vous plait ! Pas très pratique. J’avoue que je me sers de mon papadam en guise de cuiller… Mais qu'est-ce que c'est bon!
L’estomac bien rempli, Nous retentons le coup auprès de la mosquée. Ca devient une question d’amour propre, voire d’honneur ! N’empêche, j’ose à peine m’approcher, de peur d’essuyer un nouveau refus. Mais au contraire, nous sommes accueillies sans problème et invitées à entrer. Les photos sont autorisées. Voila ce que ca donne :
Nous poursuivons sur Chinatown, non pas que la Chine me manque tant que ca, mais il y a un temple Hindou dans l’une des rues et un marché. Sur le chemin, nous faisons une halte dans un marche couvert (et climatise) et où il m’est impossible de résister à l’appel d’une bonne noix de coco fraiche. Evidemment, une fois arrivées, le temple hindou est en travaux, on ne peut même pas le voir, et le marché est nullissime. Encore moins intéressant que le « ladies’ market » de Hong-Kong, c’est pour dire ! Bref, on se faufile dans la rue comme on peut, dans le seul but d’en sortir aussi rapidement que possible. Non on ne veut pas de fausse Rolex ni d’affreux sac « Prada », merci bien.
Une fois sorties de l’enfer, nous cherchons à rejoindre un autre marché qui a lieu dans le quartier Indien, et dont le réceptionniste à l’auberge nous a indiqué qu’il n’avait lieu qu’une seule fois par semaine. A deux pas de la mosquée, le marché est très animé et bondé de monde. Est-ce l’effervescence en préparation du Ramadan ? Le top shopping ici c’est les foulards et les voiles : il y en a pour tous les goûts, de toutes les couleurs, du sobre au folklorique.
Mais ce qui m’intéresse le plus ici, c’est (comme d’habitude) la nourriture : il y en a de toutes sortes, on voudrait s’arrêter à chaque stand, et tout gouter. Malheureusement mon estomac est encore lourd du déjeuner, et je me contente de saliver, tout en photographiant chaque met du mieux possible. On piétine, il est difficile de se frayer un chemin. J’ai rarement vu foule aussi dense (hormis peut-être pendant les concerts de ma jeunesse…le bon vieux temps…). Cela dit on apprécie assez d’en arriver au bout, afin de respirer un peu avant de repartir dans l’autre sens, en contournant la plus grosse partie du marché. La nuit commence à tomber, et le programme est loin d’être fini, même si j’en ai plein les pieds ! Il n’y a rien de mieux qu’une petite douche pour se remettre d’aplomb, suivie d’un bon diner (indien, pour changer). La gargote offre des plats végétariens, et un menu en anglais, même s’il est assez peu utile car pas un seul nom de plat ne nous est familier. On choisit au hasard quelques plats sous l’œil inquisiteur et pressant du serveur qui n’a de cesse de nous suggérer des plats et ne veut vraiment pas nous laisser choisir en paix. Une fois les plats servis, il ne nous lâche pas les baskets, il veut servir le plat dans nos assiettes, et nous tentons de refuser de refuser poliment, mais il revient à la charge. Je me demande s’il ne veut pas nous nourrir lui-même à la petite cuiller ! Nos plats choisis au hasard sont très bons cependant, et notre serveur qui nous a décidément prises pour ses favorites de la soirée nous offre un petit dessert (que je n’ai pas aime mais passons le détail). Il fait nuit noir et c’est une belle soirée : parfaite pour une virée photo au pied des tours Petronas, emblème de la ville. Je suis extenuée de cette journée de marche, mais par chance, la station de métro est à quelques mètres, et la ligne directe, deux stations. Nous n’étions cependant pas au bout de nos peines : le système de transport n’est pas simple du tout. Si le plan semble indique que plusieurs lignes font une correspondance au même endroit, il ne précise pas qu’il s’agit de compagnies de métro indépendantes les unes des autres, et qui n’ont même pas eu l’idée pratique de centraliser les bornes d’achat de ticket. Il faut donc se rendre a un guichet spécifique à chaque ligne (ce qui implique aussi de devoir sortir du métro à chaque « correspondance » d’ailleurs rarement indiquée une fois sorti du métro. Bref, nous parvenons aux célèbres tours et j’avoue qu’elles sont impressionnantes. Je n’avais pas particulièrement envie de revoir de hauts buildings qui auraient pu me rappeler Hong-Kong, j’ai aime ces tours-la. Peut-être parce qu’elles ont l’opportunité de se distinguer du reste. Des dizaines de personnes cherchent à les photographier et s’allongent parfois a même le sol afin de pouvoir les avoir sous le meilleur angle.
Voici un aperçu
Le lendemain matin nous avons à cœur de monter sur la passerelle qui relie les deux tours, mais les guichets ouvrant le matin a 8h30, et le nombre de places limitées, il nous fallait être là une heure avant : d’où réveil à 6h30. La bonne blague dans l’histoire, c’est qu’en dépit de notre arrivée matinale, le lobby est déjà rempli, et les places sont données pour des horaires bien précis. Il va sans dire que les horaires du matin s’envolent en un instant, et nous abandonnons notre chance a d’autres, car je décolle l’après-midi même. Je suis trop fatiguée pour m’énerver. Je suis un peu déçue, mais je me console en ajoutant quelques clichés des tours à ma collection, de jour cette fois-ci. Il nous reste le temps de finir la visite d’un marché humide, dans lequel nous pataugeons entre les allées. J’adore ! Je fais le plein de photos et d’épices.