mercredi 8 septembre 2010

Malacca

Dernier volet sur ce sejour, et pas des moindres puisque je voudrais montrer quelques cliches de Malacca, ville d'heritage coloniale incontournable en Malaisie.
Je voulais aussi preciser, aux vues des recents articles publies que mon blog n'est pas soudainement consacre a la Malaisie, meme si je ne doute pas que je pourrais ecrire bien plus encore que ce que j'ai dit jusqu'a present...


Malacca donc, que l'on peut rejoindre facilement depuis Kuala Lumpur par un trajet de 2 heures en bus (departs frequents toute la journee), se visite tranquilement en une journee. Une balade agreable dans les rues ensoleillees (le soleil tape dur, les zones d'ombres etant presque inexistentes (tout comme les trottoirs d'ailleurs) avant de rejoindre la capitale. Ce fut mon option. Je la regrette un peu. En effet, il aurait probablement ete preferable d'y passer la nuit. Non pas particulierement pour avoir l'occasion de visiter plus de lieux historiques, mais plutot pour s'impregner du charme du centre colonial, prendre le temps de s'amuser du spectacle offert par les touristes japonais emerveilles devant le montreur de serpents, ou bien de perdre consciencieusement son temps dans le charmant Baboon cafe installe dans une ancienne maison chinoise restauree (situe un peu avant l'hotel Puri). On s'y sent bien, au frais, au calme, une petite musique de fond me fait presque oublier ou je suis (ils avaient choisi de passer Buena Vista Social Club ce jour-la, on peut parler de culture internationale!)

Mais le temps presse en cette apres-midi deja bien avancee, et il reste encore des rues dans lesquelles flaner, des photos a prendre. Pas que ca a faire! Dans un perimetre relativement restreint, je croise nombre de lieux de cultes distincts: eglise, temple chinois, mosquee, vestiges d'un passe de colonisations successives et d'une culture encore aujourd'hui pluriconfessionnelle. Car si la Malaisie est un pays musulman, elle compte nombre de croyants d'autres religions (bouddhistes, shinto, hindous...)


Pour une note plus superficielle, Malacca offre quelques boutiques originales et tendances (c'est mon cote victime de la mode qui ressort)
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lundi 6 septembre 2010

Bol d'air pur (Cameron Highlands & Perhentians)

Pour se la jouer "agence tous risques" (et aussi la facilite), j'ai choisi un package d'agence de voyage qui combinait une rando dans la jungle et la visite des plantations de thé.
Me voila en mode aventurière du dimanche. (n'empêche que j'ai eu de sacrées courbatures par la suite) mais la balade était amusante
et le guide savait animer un groupe. De par son look, sa capacité à tirer les 4x4 des terrains boueux, sens de l'humour et quelques explications sur la région


Un des objectifs de cette rando, outre de se croire dans un remake d'un film de guerre, c'est de voir cette "fleur" géante. Une espèce végétale extrêmement rare.


J'attendais avec impatience la visite d'une des plantations de thé "BOH" (le même que celui servi au chalet). Je n'en avais jamais vu. Une petite visite instructive de l'usine avant d'aller se perdre, appareil photo en main, au milieu des étendues vertes. C'est très esthétique à mon avis. Le temps n'a pas trop attendu pour se gâter, et bien que la lumière ait été plus favorable sous ses conditions, je me suis pris une sacrée saucée qui ma valu un rhume carabiné pour le reste du séjour. Mais les faits sont là:

La ville de Tanah Rata ne présente en soi aucun intérêt sinon d'être idéalement placée pour les randonnées et différentes excursions. Elle se résume à une rue au long de laquelle se distribuent les commerces et quelques restaurants : fast food peu engageants, restaurants indiens et restaurants chinois. Aucune nostalgie de la quitter au bout de deux jours, mais je n'en dirais pas autant de la région. Cela dit, l'idée de rejoindre les iles Perhentians est suffisamment séduisante pour que je ne m'attriste pas trop longtemps. 6 heures de trajet en mini van avant d'arriver à Kuala Besut, petit port d'où partent les 3 ferrys quotidiens vers les iles Perhentians.
La route entre Tanah rata et Kuala Besut n'etait pas denuee d'interet. Tout d'abord le paysage des Cameron Highlands sous le soleil du matin etait charmant, surtout la partie des plantations de the bien sur, (on sera moins charme par les serres blanches abritant la culture de fraises et autres legumes), puis le paysage s'est aplani pour laisser place a de nombreuses palmeraies. En s'approchant de la cote Est, l'environnement s'est montre nettemenet plus musulman. Des publicites pour le Ramadan fleurissaient dans les villes, et les petits villages que nous traversions etaient tous dote d'une mosquee, plus ou moins elaboree. Ce qui etait interessant c'est de voir la succession de baraques souvent tres simples au toit de tole, perdues sous les palmiers, et l'enfilade de petites mosquees, qui donnaient une identite a ces habitations qui n'auraient guere eu l'allure de villages, sans ce lieu de rassemblement commun.

A la fraicheur des highland a succede la chaleur des terres puis du bord de mer. Je brule d'impatience de voir l'eau turquoise des Perhentians. Les backpackers se serrent les uns contre les autres dans une petite vedette, qui va a 100 a l'heure et depose chacun sur la plage correspondant a son resort. Je me rejouis vite d'etre un peu a l'ecart de la premiere plage, Coral Bay. Bien qu'elle soit magnifique, elle est avant tout fonctionnelle. La plupart des hebergements backpackers s'y trouvent, ainsi que les quelques echoppes, et le centre de plongee. En depit de l'offre de logement assez large, elle semble calme. Je comprends plus tard que tout le monde est parti en expedition plongee, ou snorkelling ou autre. Ce n'est pas vraiment la plage ou il fait bon lezarder au soleil. Coral Bay offrait un embarcadere tres facile d'acces. C'est n'est guere le cas pour les 2 arrets suivants: Mira beach et Petani/ Impiani (ou j'ai elu domicile). Les eaux sont basses, et la vedette est tenue de s'arreter a une certaine distance de la plage, en attendant qu'une barque vienne nous chercher.


L'eau est tellement claire que l'on peut voir les poissons. Je debarque donc les pieds dans l'eau. L'accueil est chaleureux. Tandis que l'on nous met en garde sur la conservation du parc maritime, et la necesite d'economiser chaque goutte d'eau et l'electricite (par ailleurs fournie par un generateur et par consequent disponible durant un interval de temps limite a la nuit), je remarque un enorme lezard gros comme un petit chien. Je suis sans voix. Mais j'en vois de nombreux par la suite, et de toutes les tailles. Il n'y a apparemment rien a craindre. Ils ont l'air de toutes facons assez farouches d'ou l'absence de photos.
Le soleil tape dur, et la creme indice 50 n'est pas de trop. L'hebergement est correct mais sommaire. Il n'y a pas d'eau chaude, mais aucune surprise a ce niveau-la. Bien qu'a l'oree de la foret, le petit balcon offre une vue partielle sur la mer. Le resort propose des repas, et c'est la meilleure facon de se nourrir sur l'ile etant donne qu'il n'y a aucun magasin. Une autre solution est d'aller diner sur Coral Bay (ou Long beach de l'autre cote, mais je n'ai pas tente le coup), en prenant en compte qu'il faudra prendre un bateau-taxi, qui n'est autre qu'une petite barque qui navigue a la lueur de la lune et d'une petit lampe torche qui eclaire a 10cm. Autant dire qu'il vaut mieux s'accrocher. Les gourmets seront decus: la nourriture est globalement tres mediocre sur l'ile. Il ne faut pas s'attendre a quoi que ce soit d'extraordinaire. La meilleure option sont les grillades de poisson et fruits de mer, au Shari-la par ex, mais tous les endroits ou presque en proposent.
Le "must" de l'experience fut la sortie de snorkelling. Equipee de mon masque et tuba, j'ai nage au milieu des poissons, j'ai vu des petits requins nager en-dessous de moi! Et puis des petits poissons clows si jolis ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson_clown ), meme une toute petite carpe! des coraux , des coquillages... J'imagine que les veritables plongeurs doivent se regaler.
Je n'ai malheureusement pas vu de tortue geante, mais ca sera pour une autre fois!

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Malaisie Part3 : Chinese people, they do business!

Troisième séjour en Malaisie, un peu plus posé cette fois-ci (une semaine contre de brefs week-ends par le passé, et l'impression se confirme: on y est extrêmement bien accueilli.
Le réseau des transports est très bien développé, les chauffeurs de taxi (et la plupart des gens en Malaisie) parlent anglais, les indications sont partout en anglais, et l'accueil est chaleureux, parfois trop! Je ne pourrais pas m'en plaindre. Les gens viennent vous renseigner spontanément, ou bien ne rechignent pas à donner des informations, et on ne cherche pas à arnaquer le touriste a tout prix. Petite nuance pour les chauffeurs de taxis (qui mériteraient un post à eux seuls) qui en général refusent catégoriquement de mettre le compteur, et avec qui il faut négocier le prix (mais certains tarifs sont parfois fixes a l'avance, en particulier pour les longs trajets). Chaque trajet en taxi, pour peu qu'il dépasse 10 minutes, est l'occasion pour le chauffeur de jouer au guide touristique, et parfois a l'anthropologue. Plutôt au second qu'au premier d'ailleurs. J'avais déjà appris a Penang par un chauffeur de taxis que les Chinoises sont intéressées par l'argent "Chinese girl, they want money", les Malaises, veulent du tape à l'œil "Malay girls, they want a big car" et les Indiennes intelligentes "Indian girls, they are smart. They want serious. they think about the future". Venant d'un chauffeur de taxi indien marie a une indienne, on n'en attendait pas moins.
Il faut savoir que la Malaisie est un pays ou cohabitent (a la louche) Malais (60%), Chinois (30%) et Indiens (10%). Il semble que même s'ils ont la nationalité malaise, et qu'ils soient installes en Malaisie depuis des années voire des générations, ils se distinguent bien les uns les autres. J'ai eu l'impression d'une cohabitation plutôt que d'une integration, mais ce n'est la qu'une réflexion empirique. Bref, j'ai appris cette fois-ci que les Chinois "they do business", que les Malais, they like "easy job, government jobs". Enfin, j'ai appris des tas de choses sur la société!

Ce séjour a aussi été pour moi l'occasion d'effectuer un tour d'horizon du pays, sans vraiment sortir des sentiers battus. Une bouffée d'air pur dès le début du voyage dans les Cameron Highlands. Région verte et fraiche au Nord de Kuala Lumpur. Agriculture et jungle sont les attraits de cette région, (les agriculteurs ayant tendance a ronger de plus en plus sur la jungle semble-t-il). Des bus partent plusieurs fois par jour de Kuala Lumpur pour rejoindre Tanah Rata, dans les Cameron Highlands. Pas la peine de réserver, il suffit de se pointer a la station des bus, un rabatteur se chargera de s'enquérir du lieu de la destination et de faire le nécessaire. Il suffit de payer. 4.5h plus tard, en principe, on se retrouve en plein cœur des plantations de thé. En principe, disais-je car encore faut-il ne pas choisir la compagnie Kurnia Bistari Coaches qui roule avec des bus en fin de vie. On se faisait dépasser par les randonneurs. J'ai bien cru que le chauffeur allait demander aux passagers de descendre et pousser le car. J'exagère à peine: on n'a quand même cale en pleine montée!.... Le voyage a finalement dure 5h, car nous avons fait un stop interminable dans ce qu'on pourrait appeler un cimetière des bus, un peu comme une casse pour les voitures. Bref, ces péripéties passées, les vacances commençaient vraiment.


Au Bala's Chalet, c'est un peu l'Angleterre sous les Tropiques. Je parle de tropiques pour la végétation, notamment les palmiers, parce que sinon, c'est vraiment l'Angleterre. J'ai deguste mon thé et mes scones sur la terrasse, en regardant la pluie tomber et en écoutant le tonnerre gronder, bien emmitouflée!


Bien évidemment, pas de séjour en malaisie sans profiter de la délicieuse cuisine indienne.
Je suis restée hypnotisée à les regarder fabriquer les naans et les rotis.

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